Il y a un an, Samaras tentait un coup d’État contre l’audiovisuel public de son pays. #ertopen

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Il y a  un an, le Premier Ministre grec, M. Samaras a imposé la fermeture de l’audiovisuel public et le licenciement de 2700 employés, en prétextant obéir à une obscure nécessité. Toutefois, ses arguments n’ont convaincu personne et sa volonté secrète d’un meilleur contrôle de l’information publique a créé par contrecoup l’indignation internationale et une autre nécessité pour le peuple grec. Celle de la résistance.

Les exécutants de la Troïka croyaient aussi avoir fini avec quelques journalistes impertinents qui ne savaient pas se taire et préféraient servir le pluralisme de l’information plutôt que le gouvernement. Mais ils se sont trompés. Ces êtres entêtés, même bâillonnés, il ont  persévéré en franchissant un nouveau pas, celui de l’autogestion.

Des anciens salariés engagés bénévolement et avec la collaboration précieuse d’autres solidaires continuent ainsi leur travail d’information, en émettant quotidiennement par les studios d’ ERT3 à Thessalonique et par les installations électroniques d’ertopen à Athènes. Leur énergie et leur professionnalisme avéré ont réussit à conserver vivant le souvenir de la censure insensée et leur revendication inébranlable de respect de leurs droits professionnels.

Parmi ces licenciés combatifs –  écrit dans une lettre publiée à left.gr, Alexandra Christaki, ancienne employée d’ERT –  plusieurs sont ceux qui vivent dans des conditions de pauvreté absolue. Mais ils continuent, fidèles à l’ancienne devise de l’audiovisuel public grec: « l’ERT partout ». Pour eux, il ne s’agit pas d’une simple formule vide de sens. Pour eux c’est un engagement, c’est un espoir. Et pour le gouvernement Samaras, un réquisitoire et  un cauchemar .

SYRIZA a dès la première heure dénoncé ce coup porté à la démocratie grecque et il soutient fermement  le combat des anciens employés d’ERT.lamprosfountoulis401383858662

A la veille de ce triste anniversaire, son bureau de presse a publié le communiqué suivant: «Une année vient de s’écouler depuis la fermeture abrupte et autoritaire de l’audiovisuel public grec. Une année depuis le 11 juin 2013, date choisie par le Premier Ministre grec, M. Samaras, pour son coup d’État  contre le bien public de l’information.  Cela fait aussi une année, que les anciens employés des chaînes publiques d’ERT mènent un combat inlassable qui dépasse le cadre de la simple revendication professionnelle, car il s’agit avant tout de protéger le fonctionnement démocratique du pays».

 SYRIZA appelle aussi tous les citoyens grecs d’envoyer un message fort de résistance et de renversement en réclamant un audiovisuel public indépendant, pluraliste, au service de la culture et de la démocratie, avec leur présence solidaire et massive devant les locaux d’ERT le soir du 11 juin 2014.

Sources :avgi.gr, left.gr

Vassiliki Papadaki